Un Monde de Frontières – 23 Janvier 2021
09h30 – 12h30 / 14h – 18h
Institut de Géographie,191, rue Saint-Jacques – 75005 – Paris (Grand Amphi) –
En fonction de l’évolution sanitaire, la séance aura lieu en présentiel, en présentiel et en distanciel (selon la jauge autorisée), ou en distanciel (Zoom).
L’information sera diffusée par l’AGF (Association de Géographes Français), le coordinateur de la journée, le Professeur Bernard REITEL, par les collègues responsables des concours sur Paris, par les intervenants, par le réseau Géotamtam, ainsi que par les Laboratoires et Universités partenaires de cet événement.
La frontière a longtemps été considérée comme l’apanage exclusif des États, dessinant un ordre mondial basé sur la juxtaposition de territoires nationaux dont la limite soulignait la souveraineté. Cette vision de la frontière westphalienne que la géographie a longtemps véhiculée, est cependant partiellement remise en cause par l’émergence de nombreux acteurs au sein de la mondialisation, économiques notamment, qui sont, à leurs échelles, de puissants producteurs de normes et de frontières. Deux logiques territoriales semblent être présentes à l’échelle du monde, l’une issue d’une géographie des flux et de la circulation (geography of flows), l’autre, provenant de la géographie des lieux (geography of places). Tout en se distinguant, les deux logiques semblent s’enchevêtrer et s’entremêler plus qu’elles ne se juxtaposent, induisant des changements qui sont d’autant plus perceptibles que les moyens de contrôles sophistiqués élaborés grâce aux technologies de sécurité, assurent une sélection élaborée des flux.
L’objectif de cette séance de l’AGF est d’analyser les frontières comme des objets paradoxaux en interrogeant leurs dimensions politiques et spatiales et en les considérant tout à la fois comme des objets, des dispositifs et des symboles. Trois pistes sont ainsi ouvertes. Une première question porte sur les régimes des frontières et des changements de territorialités qui se dessinent à l’échelle du monde. Une deuxième orientation part de l’hypothèse que l’intégration régionale n’est pas sans effet sur les processus de « frontiérisation » et que plusieurs modèles semblent fonctionner dans les différentes régions du monde. Enfin, une troisième piste souhaite étudier la dimension locale de la frontière en interrogeant les pratiques. A travers ces différents regards, la frontière est appréhendée à la fois comme un révélateur de tensions et de dynamiques territoriales, mais aussi comme une ressource et un objet de coopération.
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Coordonnateur :
Bernard REITEL bernard.reitel@univ-artois.fr
Professeur des Universités en géographie, Université d’Artois Unité de Recherche 2468 « Discontinuités »
Avec la participation des laboratoires :
Discontinuités, Université d’Artois ; PACTES, Université de Grenoble-Alpes ; CIREL, Université de Lille ; LOTERR, Université de Lorraine ; CESSMA, Université Paris Diderot ; HABITER, Université de Reims-Champagne-Ardenne ; Dyname, Université de Strasbourg ; Luxembourg Institute of Socio-Economic Research ; Mission Opérationnelle Transfrontalière.