Le CNFG a été alerté par les membres des Commissions de Géographie féministe et de Géographie critique des attaques récentes subies par l’une de leurs membres, notre collègue Rachele Borghi. Nous lui exprimons tout notre soutien et condamnons vigoureusement les entreprises de discrédit dont elle a fait l’objet pour des travaux scientifiques par ailleurs reconnus et validés par les pairs. Ce faisant, nous souhaitons également rappeler toute l’importance de la diversité des approches en géographie, dont le CNFG se fait le reflet à travers ses différentes commissions. Nous soulignons en particulier l’importance aujourd’hui de la géographie féministe, qui participe activement à l’écriture de la géographie contemporaine, et qui a permis d’apporter des perspectives et des méthodes nouvelles, dont la portée est désormais bien plus large que ce seul champ d’études.
Enfin, nous voulons exprimer notre inquiétude face à un climat dans lequel cette diversité est de plus en plus mise en cause dans le débat public par des attaques de différents ordres. Dans ce contexte, nous voudrions reprendre à notre compte les quelques principes de travail qui ont été rappelés par la motion du 8 mars 2021 de la section 39 du CNRS (https://bit.ly/3t6bEv5): « un principe de bienveillance vis-à-vis de toutes les démarches de recherche novatrices satisfaisant aux règles de la rigueur scientifique ; un principe de pluralité épistémologique s’opposant à toute forme de dogmatisme, fût-il scientifique ; et une exigence de réflexivité, qui nous paraît aujourd’hui plus que jamais essentielle à toute démarche de recherche ».