« Quelle place pour la géographie dans la formation des enseignants ?  » 12 novembre 2020

« Quelle place pour  la géographie dans la formation des enseignants ? »

Le cadrage institutionnelle :

  • Référentiel de la formation des enseignants publié en 2019
  • Le cadre national de formation du master MEEF arrêté du 24 juillet 2020 sur les master MEEF

Ces textes confirment le concours à la fin du M2. La formation doit être adossée à la recherche. Le stage en M2 pourra être réalisé sous différentes modalités :

  • Alternance (contractuel),
  • stages d’observation et de pratiques accompagnée avec plus d’implication qu’en M1 : 6 semaines en M1 et 12 semaines en M2
  • et des stages à l’étranger.

Cela va être difficile d’assurer en même temps les trois modalités de stage.

Les cadrages des concours sont arrivés début octobre. C’est une version non définitive mais presque achevée. Dans le premier degré, l’histoire géographie repassent à l’écrit. Au CAPES, c’est surtout l’oral qui est impacté avec un oral commun à tous les CAPES sur la motivation et le parcours du candidat.

Deux textes vont compléter : une circulaire sur le stage en alternance en M2 et et un texte sur les attendus des formations à l’école inclusive. Dans le texte présenté en CNESER, les attentes sont fortes : 25 heures de formation obligatoire. Cela pose problème si ces cadrages se multiplient sans prise en compte de la globalité de la formation.

Concours de PE

Il existe des incertitudes sur le concours de PE quant à l’épreuve d’histoire et de géographie. Certains ont compris que le choix se ferait le jour du concours. D’autres l’ont compris comme un choix amont. Un des enjeux du concours serait de ne pas se focaliser uniquement sur le cycle 3 pour pouvoir s’intéresser à la construction des compétences spatiales chez les enfants. Cela permettrait de tisser des liens avec d’autres disciplines notamment avec la littérature de jeunesse. Le projet d’arrêté évoque également des connaissances en épistémologie des disciplines (qu’il faudra intégrer donc aux futures maquettes).

CAPES

Il y a eu une forte mobilisation du jury contre l’évolution du conours. La seule épreuve strictement disciplinaire reste la dissertation à l’écrit. La deuxième épreuve écrite sera la conception d’un cours à partir d’une analyse de documents. L’épreuve de mise en situation professionnelle sera peu disciplinaire à l’oral. La leçon va être la présentation d’une séance. Est ce que les questions au programme vont rester ? Il existe un décalage entre les questions au programme du concours et les enseignements dictés par les BO. Mais les programmes  changeant, doit-on former les futurs enseignants uniquement à ce qu’ils vont enseigner à un instant T ? La formation à l’épistémologie de la discipline est surtout essentielle pour “armer” les futurs enseignants en HG.

Il n’est pas sûr que le concours reste centré sur des questions. La disparition des questions au CAPES fragilisera la formation à l’agrégation. Les centres de formation n’auront plus les moyens humains d’offrir une préparation à l’agrégation si une mutualisation n’est plus possible.

Les épreuves seront de 6 heures et non plus de 5.

Question des évaluateurs de ces parties d’épreuve et notamment des épreuves à dimensions professionneles ( les étudiants ont du mal à ne pas faire de “copié-collé” de fiche toutes faites. Mais peut-être que les stages renforcés en M1 et M2 leur permettront d’être plus concrets dans leurs propositions).

La difficile mise en place dans les INSPE

Une première question qui émerge est la question de l’organisation de la réflexion sur les maquettes. Il y a des journées banalisées dans les INSPE mais la répartition des rôles est parfois floue dans un contexte où les acteurs sont multiples (INSPE, universités, rectorat, “professionnels de terrain” comme les PEMF… Peu de dialogues amorcés).

Les pistes explorées

Miser sur l’épistémologie des SHS

La nature des épreuves va piloter la formation. Au CRPE le fait que l’histoire-géographie soit à l’écrit dans la réforme, pourrait avoir comme conséquence qu’elle soit plus facilement traitée que maintenant (option).

Jean-Pierre Chevalier pense que les géographes ont intérêt à s’investir dans les sciences sociales et pas seulement dans la géographie au risque de faire des confettis

 Une entrée par les compétences

L’entrée par compétences laisse la possibilité de partager les compétences avec d’autres disciplines en PE et en PCL. Se pose aussi la question d’une explication des concepts communs à plusieurs disciplines mais qui ne sont pas équivalents dans chacune d’elles. L’espace en mathématiques n’est par exemple pas celui des géographes.

 Séminaire de recherche

Au CRPE l’histoire géographie passe à l’écrit. Une des pistes est d’introduire la géographie dans les séminaires de recherche via l’interdisciplinarité (INSPE de Bretagne, Magali). Les questions de recherche émergent de la pratique en stage. Il est possible que les questions didactiques relatives à la géo n’intéressent guère. A Toulouse, l’organisation de séminaires par grands domaines (culture humaniste, sciences, …), permet d’initier les étudiants en M1 à la recherche en didactique de la géographie ce qui en amène les étudiants à faire des mémoires en géographie.

Tronc commun

Il y a une possibilité de développer des enseignements géographiques au sein du tronc commun notamment sur les éducations à, la laïcité etc.

La note positive de la fin : il y a aujourd’hui l’émergence de réflexions sur l’espace par d’autres disciplines ce qui offrent des opportunités de dialogue.