Actualités 2022 de l’AGF

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Journées d’études de l’AGF

2022


AGF, Journée d’études 26 Mars 2022
– Association de Géographes Français (AGF) –
Programme de la séance du 26 mars 2022
09h15 – 13h15
– Institut de Géographie : 191, rue Saint-Jacques – 75005 – Paris
(Petit Amphi)
« Inégalités écologiques, risques sanitaires et prévention :
Faire dialoguer géographie de la santé et géographie urbaine
pour contribuer au débat public »

Pour participer aux travaux de l’AGF, il est impératif de s’inscrire à l’adresse suivante :
assogeo@wanadoo.fr
La séance aura lieu simultanément en présentiel (le port du masque restera obligatoire) et en
distanciel via Zoom, un lien sera envoyé 48h avant la séance aux participants inscrits

Coordonnateurs :
Cynthia GHORRA-GOBIN
implementation@orange.fr
Directrice de recherche CNRS, Sorbonne Nouvelle Paris 3
CNRS-Iheal-Creda
Isabelle ROUSSEL
appa.irou@gmail.com
Professeure, Université de Lille1 et collectif APPA (Association pour la Prévention de la Pollution
Atmosphérique)
Les échanges animés par Lionel Charles, philosophe et sociologue de l’environnement, se
dérouleront à la suite de chacune des interventions

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À la suite de la dernière pandémie et de la crise sanitaire qui ont bouleversé les modes de vie
des habitants de la planète, la santé est devenue un enjeu majeur. La politique de la santé ne
peut toutefois se limiter à une série de programmes énoncés à l’échelle internationale ou
nationale, elle concerne les différents niveaux de l’organisation territoriale, dont celui du local
et de la proximité. Ce point de vue est présent dans le dernier rapport du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (février 2022) soulignant l’urgence d’une
politique d’adaptation au changement climatique pour préserver et maintenir la santé des
habitants.
Aussi la Journée d’études de l’Association de Géographes Français est centrée sur la santé dans
les villes et les métropoles en construisant le début d’un dialogue entre géographie de la santé
et géographie urbaine. Les interventions des participants sont centrées sur la problématique des
inégalités écologiques, la présentation des outils nécessaires aux processus décisionnels et les
initiatives de la société civile.
9h15 – Accueil
9h30 – Introduction : présentation, problématique
« La santé, un enjeu fondamental pour les villes et métropoles »
Cynthia GHORRA-GOBIN
Directrice de recherche émérite CNRS, Sorbonne Nouvelle Paris 3 – Iheal-Creda
Avec la révolution numérique et les choix faits par de nombreux États pour une ouverture au
monde, les sociétés contemporaines ont été soumises à l’intensification des flux d’échanges
dans de nombreux domaines. Des ouvrages et articles publiés sur le thème de la mondialisation
ont également attesté de l’importance de l’urbain (au-delà des seules villes globales) et des
territoires en raison de leur mise en relation par les réseaux techniques et sociaux. Mais les
risques inhérents à la mondialisation, comme par exemple la pandémie, était peu abordée en
dehors des inégalités sociales (Ghorra-Gobin, 2006, 2012). La mondialisation étant perçue
comme une nouvelle étape de la modernité, la recherche a peu mobilisé le registre des
vulnérabilités en lien avec l’accélération des échanges.
Suite à la pandémie de Covid-19 qui a entraîné la mondialisation du confinement et de la crise
sanitaire (Charmes, Rousseau, 2020), de nombreux observateurs s’interrogent sur l’avenir des
villes (petites et grandes). Les épidémiologistes et les philosophes indiquent que les pandémies
se multiplieront avec le changement climatique et la perte de la biodiversité (Latour, 2015).
Les économistes soulignent combien la pandémie met au jour « la crise de la gouvernance
mondiale » de la santé publique en raison de la distribution limitée des vaccins dans les pays
du Sud. Ils constatent que la santé publique est encore peu considérée comme un bien commun
de l’humanité. Quant au président du Comité d’urgence Covid-19 de l’OMS, Didier Houssin
(2021), il évoque l’intérêt d’une politique consistant à mettre la santé au centre des politiques
publiques à l’échelle mondiale, nationale et locale. Dans ce nouveau contexte, il importe de
faire dialoguer la géographie urbaine et la géographie de la santé (objectif de la journée
d’études) en poursuivant les travaux sur les inégalités écologiques et les outils nécessaires à la
décision d’une part et en initiant une réflexion sur le rôle de la société civile dans la prévention
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des risques sanitaires.
10h – « La pandémie et le changement climatique revisitent la notion d’habitat
favorable à la santé »
Isabelle ROUSSEL
Professeure émérite, Université de Lille1 et Présidente d’honneur de l’APPA, Association
pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique
La plupart des médecins s’accordent pour attirer l’attention sur la surveillance de la qualité de
l’air intérieur comme mesure préventive d’urgence pour éviter la contamination virale. La
ventilation a souvent été le point aveugle de la rénovation des logements, pourtant essentielle
pour limiter la consommation de combustible et l’accumulation de polluants dans les maisons.
Ainsi l’habitat qui cristallise de nombreux facteurs (dé)favorables à la santé est un lieu de
vigilance sanitaire dans la mesure où les personnes les plus fragiles sont aussi celles qui passent
le plus de, temps à l’intérieur des maisons. L’accessibilité des logements favorables à la santé
est un problème collectif qui dépend de la politique de la ville et de l’urbanisme puisque, selon
la charte de l’environnement : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et
respectueux de la santé ».
10h40 – « Inégalités environnementales et qualité de l’air, des approches empiriques
à la croisée des géographies urbaines urbaine et de la santé »
Anne-Peggy HELLEQUIN
Professeure, Université Paris Nanterre, responsable de l’atelier Santé, enjeux sanitaires et
territoire du LADYSS, UMR 7533
À la lecture de travaux scientifiques et de différents rapports ministériels ou de grands
organismes, il semble que la question des inégalités environnementales soit devenue
aujourd’hui en France un problème public et un objet scientifique. Dans cette communication,
nous analyserons quelques publications à l’aune des géographies urbaine et de la santé pour
montrer les interrelations entre ces deux champs et comment ensemble elles révèlent les
inégalités environnementales.
11h20 – « Les inégalités environnementales, sociales et territoriales de santé : la
cartographie comme outil »
Sophie BARRAL
Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE)
Le territoire parisien présente de nombreuses spécificités : la densité urbaine y est
particulièrement élevée, les niveaux de pollution de l’air et de bruit sont forts (bien qu’en
baisse), une partie importante des logements est ancienne, les espaces verts sont encore
relativement peu abondants, les équipements de services et de soins sont nombreux mais leur
accessibilité inégale, le niveau global de richesse est élevé mais la population présente de forte
disparités socioéconomiques et de modes de vie, etc. Autant de facteurs pouvant avoir un impact
sur la santé. Il est ainsi constaté que, si les indicateurs pour Paris dans son ensemble montrent
des niveaux relativement favorables en comparaison aux moyennes régionales ou nationales, la
situation est très contrastée au sein du territoire. Le Plan Paris santé environnement, adopté en
2015, affiche la double ambition d’améliorer la santé des Parisiens et de réduire les inégalités
environnementales, sociales et territoriales de santé en agissant sur les expositions aux
pollutions et nuisances, mais aussi sur le cadre de vie, le mode de vie, l’accès aux aménités, etc.
L’atteinte de ces objectifs passe notamment par la mise en place d’outils de pilotage, permettant
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de prioriser, d’orienter et d’évaluer l’action publique. C’est dans ce contexte qu’ont été
développés deux outils d’aide à la décision au Service Parisien de Santé Environnementale
(SPSE).
Le premier outil est une cartographie des inégalités environnementales, sociales et territoriales
de santé ayant pour objectif d’identifier les quartiers sur lesquels agir prioritairement pour
réduire les inégalités de santé. Codéveloppé avec l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et avec
l’aide d’un comité technique composé de producteurs de données et d’experts, il permet de
repérer, à une échelle spatiale très fine (200 m x 200m), les zones de cumul de défaveurs au
moyen d’un indice synthétique construit à partir d’indicateurs thématiques cartographiés, ayant
un lien avéré avec la santé, correspondant à la réalité de la situation parisienne, disponibles à
une échelle fine et de façon exhaustive pour l’ensemble du territoire parisien. Ainsi ont été mis
en évidence les quartiers où les habitants sont, plus qu’ailleurs sur le territoire, concernés par
des défaveurs environnementales (pollution de l’air, bruit, habitat « à risque », carence en
végétation), des vulnérabilités (liées à l’âge, à l’état de santé ou la précarité économique), ainsi
qu’une moins bonne accessibilité aux aménités urbaines (espaces verts et berges, médecine
générale). Une dizaine de quartiers cumulant des défaveurs ont ainsi été identifiés. Un outil de
datavisualisation a également été développé par l’Apur ; il permet, entre autres, de mettre la
carte de synthèse en regard d’autres données cartographiées (lieux d’accueil des enfants,
équipements sportifs, etc.), ainsi que de la géographie des quartiers prioritaires de la politique
de la ville (QPV) ou des projets urbains, potentiels leviers pour mettre en place des actions.
Cette cartographie est utilisée par différents services de la Ville pour contribuer au choix de
sites d’étude ou de projet, ou comme apport d’éléments de diagnostic.
12h – « La démarche d’évaluation des impacts sur la santé (EIS) d’un projet urbain :
un outil complémentaire à la cartographie »
Gabrielle VERNOUILLET
Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE)
Le deuxième outil est une démarche d’évaluation des impacts sur la santé (EIS) qui permet une
prise en compte des enjeux de santé par les acteurs de l’aménagement dans le cadre d’un projet
urbain notamment. Cette démarche recommandée par l’OMS peut être appliquée à toutes les
politiques sectorielles, hors secteur de la santé. Elle se fonde sur une méthodologie robuste qui
couvre possiblement tous les déterminants de la santé et du bien-être. Pour améliorer la prise
en compte de la santé dans un projet urbain, elle mobilise plusieurs leviers tels que la mobilité
active, la lutte contre les pollutions et contre l’isolement, l’accès aux services fondamentaux ou
l’adaptation aux changements climatiques,… Un portrait du territoire mobilisant des indicateurs
quantitatifs et qualitatifs permet au début de la démarche d’identifier les populations
vulnérables, les ressources et les besoins sur ce territoire. Dans le cadre d’une démarche d’EIS
sur le secteur de « Gare des Mines-Fillettes » (18e arrondissement), les déterminant de la
cohésion sociale, ainsi que ceux des expositions à certains facteurs de risque environnementaux
(bruit, pollution atmosphérique…) et de l’offre de soins (déjà pointés par l’outil cartographique
de caractérisation des inégalités de santé), ont été retenus comme devant prioritairement faire
l’objet d’actions par le comité de pilotage de l’EIS, associant élus, directions techniques et
aménageur. Un volet participatif sous la forme d’une marche exploratoire de femmes a été
développé en 2021 avec des habitantes du quartier sur le thème du sentiment de sécurité et de
la mobilité dans l’espace public. Dans le but de contribuer à la fabrique de la ville, les
participantes ont élaboré des propositions qu’elles ont présentées aux élus et aux services
techniques de la Ville. L’EIS est ainsi une démarche pluridisciplinaire qui peut contribuer au
pouvoir d’agir des acteurs du territoire et à diminuer les inégalités territoriales de santé à travers
les opérations d’aménagement urbain qu’elle accompagne.
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Ces deux outils complémentaires permettent de prioriser l’action publique au regard des
différents déterminants de santé et d’améliorer la transversalité au sein des services et avec les
partenaires extérieurs.
12h40 – « Contre la crise, le retour au local ? L’exemple du jardin collectif de la
résidence du campus d’Outumaoro, à l’Université de la Polynésie Française »
Anthony TCHEKEMIAN
Maître de Conférences, Université de la Polynésie française, Écosystèmes Insulaires
Océaniens, UMR 241
La crise sanitaire interroge la capacité des systèmes de production, notamment agricoles et
industriels, à faire face à des catastrophes. Les mesures de protection mises en place à l’échelon
étatique (fermeture des frontières, arrêt des échanges internationaux, mesures de
confinement…) incitent à un retour au local. Après l’étude de six jardins collectifs développés
dans l’agglomération urbaine de Papeete, sur l’île de Tahiti, nous présenterons plus
particulièrement le jardin collectif mis en place par les étudiants de la résidence universitaire
d’Outumaoro (campus de l’Université de Polynésie française – UPF).
Dans une perspective résiliente, ce jardin apparaît comme une réponse à l’augmentation des
prix constatée depuis le début de la crise sanitaire ; avant le déclenchement de celle-ci, il avait
déjà été envisagé comme un moyen d’accéder à une alimentation équilibrée, saine et durable.
Après quelques mois, les étudiants, isolés et éloignés de leurs familles, constatent en outre que
le travail de la terre crée du lien social dans la résidence. Il améliore leur cadre de vie et leur
offre une occupation vécue comme apaisante, que certains relient à leur identité polynésienne,
en invoquant la pratique du fa’a’apu.
En définitive, le jardin collectif de l’UPF favorise la prise de conscience des problématiques
environnementales et l’évolution des habitudes alimentaires, eu égard aux problèmes de santé
croissants que pose l’obésité en Polynésie française. Dans le cadre de la réflexion autour du
Projet de Rénovation Urbaine (PRU) du quartier Outumaoro (municipalité de Punaauia) et du
« campus ouvert », l’on pourrait envisager le développement de jardins collectifs au sein du
campus qui associeraient étudiants et habitants du quartier, deux populations qui se croisent
sans toujours se fréquenter. Tout cela ne serait pas sans évoquer les jardins ouvriers européens
du XIXe et du XXe siècle, les jardins d’insertion des années quatre-vingt ou les jardins partagés
des années quatre-vingt-dix ; à chaque fois se manifeste une volonté de ne pas couper le cordon
ombilical entre l’homme et la terre.
13h15 – Clôture de la journée par Edith FAGNONI (Présidente de l’AGF) et précisions
sur les conditions de publications dans la revue BAGF (Bulletin de l’Association de
Géographes Français)
Fin des travaux

Samedi 22 janvier
: 9h30-18h, Institut de Géographie, Paris

Coordination Hervé
Théry et Françoise Fleury

Amérique ET latine. L’Amérique latine entre
permanences et mutations

Samedi 26 mars 2022 : 9h30
-17h, Institut de Géographie, Paris

Coordination Cinthya GHORRA-GOBIN

Les métropoles et la pandémie. Discuter l’articulation entre
géographie de la santé et géographie urbaine 

 

Samedi 15 octobre 2022 : 9h30-17h, Institut de Géographie,
Paris

Coordination Bertrand PLEVEN et Pierre DENMAT

Les dimensions géographiques des séries télévisées 

                                   

Samedi 10 décembre 2022 : 9h30-17h,
Institut de géographie, Paris

Coordination Antoine BEYER

Fragilité, résilience et
mutations des grandes routes de la mondialisation : lecture
géographique 

 

2021

Un Monde de Frontières  – 23 Janvier 2021 , Institut de Géographie, 191, rue Saint-Jacques – 75005 – Paris (Grand Amphi)
Télécharger le programme au format pdf

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2013

Les risques liés à la nature et leur gestion dans les Suds,14 décembre 2013