Commission de géographie féministe

Objectifs

La commission de géographie féministe du CNFG a été créée en 2017 par Rachele Borghi et Emilie Viney. Elle vise non seulement à favoriser le développement d’objets de recherche propres à la géographie du genre mais également à encourager les pratiques féministes dans l’enseignement, la recherche, et la vie professionnelle de la géographie française.

Favoriser le développement de la géographie du genre

La géographie du genre a pour objet l’étude de la dimension spatiale du rapport de domination patriarcal. La domination masculine repose sur une organisation sociale binaire, le sexe, qui devrait  être soit masculin, soit féminin, et pas question de passer de l’un à l’autre ; hiérarchisée, le masculin l’emporte sur le féminin ; organisée autour d’une cellule familiale sur laquelle repose l’exploitation du travail gratuit des femmes ; et hétérosexuelle : si les femmes commencent à se marier entre elles, alors il n’est plus possible d’en exploiter le travail reproductif. La permanence de cette organisation sociale est assurée par l’idéologie, et, si cela n’est pas suffisant, soutenue par la violence. Le rapport de domination patriarcal entre en résonance avec d’autres formes d’oppression, en particulier le rapport de domination raciste qui fonctionne sur les mêmes processus de naturalisation de faits sociaux : tel attribut corporel est chargé de sens et utilisé comme élément de discrimination.

La géographie du genre peut donc porter son regard sur une multiplicité d’objets de recherche, allant de la spatialité des violences sexuelles, homophobes, transphobes, racistes à la géographie des pratiques sexuelles ou des résistances au patriarcat. Elle envisage et croise des échelles très diverses : tandis que les études sur le harcèlement sexuel dans l’espace public se focalisent sur une échelle micro, des recherches portant sur les migrations des femmes ou des personnes dissidentes au genre et à la sexualité dominantes interrogeront la dimension mondialisée des rapports de domination patriarcal, raciste et de classe.

Accompagner le développement des épistémologies queer/féministes dans la production de connaissances géographiques

Au cœur des théories queer/féministes se trouve la notion de sujet : ces approches théoriques interrogent tant les effets de la domination sur les subjectivités que les résistances à cette domination et la subversion de l’identité. Cela signifie deux choses pour les pratiques de recherche en géographie.

D’une part, qu’il n’est plus possible de continuer à envisager une science sociale objective produite par « un » chercheur qui produirait un raisonnement impartial et des connaissances universelles. L’idée de hiérarchie entre l’enquêteur et « ses » enquêtés, sous-jacente à cette conception de la science, et la façon dont elle est masquée par le recours à la notion d’universel, sont remises en cause par des chercheur·ses qui, en géographie comme en linguistique, refusent l’idée d’un masculin-neutre.

D’autre part, considérer le ou la chercheur·se comme un sujet signifie que celle-ci se trouve dans une position sociale qui, sans déterminer complètement sa production intellectuelle, exerce néanmoins une double influence : tantôt elle lui masque la réalité des rapports de domination, tantôt elle lui donne au contraire une conscience plus aiguë de ces rapports. C’est ce que la critique féministe envisage à travers les théories des « points de vue situés ». Les personnes en position dominante dans un rapport inégalitaire ont plutôt tendance à considérer leur point de vue comme neutre ou universel, et à renvoyer les points de vue des « autres » à des points de vue particuliers. Les personnes en position dominée peuvent au contraire être plus sensibles aux discriminations dont elles font l’objet et à l’importance de produire des connaissances sur le rapport de domination dans lequel elles sont prises. Cela permet alors d’interroger et de renouveler les sources de connaissances, de diversifier les thématiques de recherche en particulier en réhabilitant celles qui ont été désignées comme « non scientifiques » ou « non légitimes », et de réintroduire le subjectif dans les modalités de production des connaissances.

Ce qui est vrai pour les rapports de domination de genre est vrai pour les autres rapports de domination : rapports de classe (position dans un rapport de production) et de race (position dans un système social raciste), notamment et leur articulation (intersectionnalité et/ou consubstantialité). La géographie féministe vise alors à contribuer à un décloisonnement bien plus vaste. Que signifie, alors, le fait que la production scientifique repose si majoritairement – voire quasi exclusivement – sur des personnes aux situations sociales hégémoniques et homogènes ? C’est toute la politique de recrutement dans le champ de la géographie académique qui doit être bousculée par le déploiement des épistémologies queer/féministes.

Encourager les pratiques pédagogiques féministes au sein de l’enseignement de la géographie

Les pédagogies féministes se développent à l’initiative de bell hooks et dans la continuité de la pédagogie des opprimé·es de Paulo Freire. Ce sont des pédagogies émancipatrices, ce qui suppose de l’enseignant·e qu’iel interroge sa fonction : qu’est-ce qu’enseigner ? Transmettre des connaissances, mais lesquelles, celles des dominant·es ou celle des dominé·es ? Mettre au travail ou rendre libre, y compris libre de ne rien faire ? Cela suppose parfois d’entrer en contradiction avec son propre parcours d’apprentissage ou avec les attentes de son institution.

Mettre en œuvre des pratiques de pédagogies féministes requiert fondamentalement la remise en cause des hiérarchies au sein de la salle de classe, à commencer par celle qui donne aux enseignant·es une position de supériorité à l’égard des élèves et étudiant·es. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire, car renoncer à une autorité ne se décrète pas. Cela signifie en pratique de renoncer à tous les instruments du pouvoir, et dans ce domaine, l’estrade et la baguette sont les moindres : les plus puissants sont ceux qui sont relayés par les autres institutions telles que la famille, l’État répressif (via les préfectures) ou l’État social (via les CROUS). Une enseignante qui met une mauvaise note à une étudiante peut en toute bonne foi penser qu’elle lui donne des indications sur son niveau et lui permet de progresser ; mais en même temps, elle lui donne le droit de rester sur le territoire français si cette étudiant·e est étrangère, ou de recevoir des aides financières si elle est boursière.

Décréter l’absence de hiérarchie ne la supprime pas dans les faits, mais retire aux élèves et étudiant·es la possibilité de la penser et de s’en défendre, puisqu’officiellement elle n’existe pas. Mettre en œuvre des pédagogies féministes dans le contexte scolaire et universitaire actuel revient au contraire à favoriser l’émancipation en faisant entrer les outils de l’éducation populaire dans la salle de classe et en rendant possible lorsque cela semble pertinent des moments de non-mixité.

Faire reculer les discriminations et les violences de genre au sein de nos espaces de travail

La commission de géographie féministe se donne enfin comme objectif de contribuer à libérer la parole autour des discriminations sexistes, homophobes, transphobes, racistes en somme, envers toutes les personnes qui contreviennent à la norme patriarcale, et ce, en articulation avec les autres rapports de domination. Cela veut dire faire front contre les discriminations au moment des recrutements, de l’évolution de la carrière, de la répartition des tâches au sein des équipes, du choix des intervenant·es d’un événement scientifique, etc. Cela signifie aussi lutter contre les remarques sexistes, le harcèlement et les agressions sexuelles au sein de l’université, et réfléchir aux rapports d’autorité qui les favorisent.

Une des spécificités de la géographie est qu’une partie du travail d’enseignement et de recherche se passe sur le terrain. Espace-temps spécifique, il permet de produire et de transmettre des connaissances d’une très grande richesse. Mais parce qu’il mêle vie privée et vie professionnelle, sort de l’espace « classe » et brouille les rapports d’autorité, il s’agit aussi d’un moment particulièrement propice aux violences sexuelles. Il est temps que la discipline prenne à bras le corps ce problème qui lui est spécifique.

Enfin, la pratique féministe dans l’espace académique passe aussi par l’usage d’une langue et d’une écriture inclusives, c’est-à-dire par la démasculinisation des termes au masculin-neutre (ex. : « les étudiant·es »), par le choix du féminin pour désigner des personnes-types (ex. : « l’enseignante doit s’assurer que… »), et par l’usage de règles de grammaires non-sexistes, comme la règle de proximité (ex. : « les torchons et les serviettes sont rangées… ») ou la règle de majorité (ex. : «  les cinq serviettes et le torchon sont rangées… »). L’émergence d’une langue inclusive ne se fera pas sans créativité, et il nous semble plus important de privilégier l’invention de nouveaux termes et de nouvelles formes grammaticales que de rechercher la cohérence absolue. La langue, la science et la géographie ne seront inclusives que dans la diversité.

Judicaëlle Dietrich et Marion Tillous – septembre 2020

Responsables

Cyril Blondel, Université de Reims Champagne-Ardenne, EA 2076 HABITER

cyril.blondel – at- univ-reims.fr

Judicaëlle Dietrich, Université Jean Moulin Lyon 3, UMR 5600 Laboratoire Environnement Ville Société.

judicaelle.dietrich -at- univ-lyon3.fr

Gabrielle Saumon, Université de Limoges, UMR 6042 GEOLAB

gabrielle.saumon -at- unilim.fr

Marion Tillous, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, UMR 8238 Laboratoire d’Etudes de Genre et de Sexualité.

marion.tillous -at- univ-paris8.fr

Adresse générique de la commission : geofeministe -at- cnfg.fr

Partenaires

Revues partenaires :

Carnets de géographes

JSSJ – Justice Spatiale / Spatial Justice

Laboratoires partenaires :

En 2022, nous ont soutenu·es : l’UMR EVS (Lyon), l’UMR GEOLAB (Limoges), l’EA HABITER (Reims), l’UMR LEGS (Aubervilliers) et l’UMR PACTE (Grenoble).

Si vous souhaitez soutenir les activités de la commission, contactez-nous à : geofeministe -at- cnfg.fr

Ressources

Podcast :

L’épisode 5 du podcast Contresons est consacré aux « Géographies féministes et queers ».

Pages Wikipedia :

Liste des pages francophones consacrées à des femmes géographes

Encore trop peu de pages de l’encyclopédie sont consacrées aux femmes géographes. N’hésitez pas à contribuer de différentes manières : créer de nouveaux articles biographiques, traduire des articles existant dans d’autres langues, enrichir des articles déjà rédigés en français, ajouter des sources, etc.

Pour vous accompagner dans vos premiers pas, une formation a été proposée par la Casemate de Grenoble (notamment en partenariat avec le CNFG), spécifiquement orientée sur la contribution à des pages de femmes scientifiques. D’une durée d’un peu plus de deux heures, elle est visionnable ICI.

Listes de diffusion :

Compte Twitter de la commission

Liste de diffusion de la commission : écrire à geofeministe -at- cnfg.fr

Liste Urba.Genre sur l’application des approches de genre et féministes aux études urbaines, aux pratiques d’aménagement du territoire, d’urbanisme, de paysagisme, d’ingénierie urbaine et d’architecture

Ressources contre le harcèlement sexuel et les discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche :

Page du collectif de lutte CLASCHES

Guide rédigé par l’ANEF, la CPED et le CLASCHES

Saisir le Défenseur des Droits

A propos du documentaire Briser le silence des Amphis et pour organiser une projection

Evenements

Rencontres de géographies féministes 2024

14 mars – Campus Condorcet – Nord de Paris – Centre des colloques

  • 9h30 : accueil-café
  • 10h : atelier Pédagogies féministes (uniquement en présentiel)
  • 12h30 : déjeuner partagé (et végétarien)
  • 14h : assemblée générale en hybride.

Ordre du jour : Actualité des groupes de travail, bilan d’activité de la commission, bilan financier de son association support, échanges autour des enjeux actuels et des actions à mener, discussion et vote relatif au nouveau nom de la commission.

Procuration pour le vote en Assemblée générale à envoyer à l’adresse de la Commission geofeministe@cnfg.fr, adhésion obligatoire au CNFG pour voter à l’AG : http://www.cnfg.fr/adhesion/

Inscription obligatoire : 40€ pour les titulaires, gratuite pour les non titulaires et sans financement

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JGR 2023 – Journées « Genre et Géopolitique »

9èmes Journées Géopolitiques de Reims
Jeudi 16 et vendredi 17 novembre 2023
Université de Reims – Campus Croix-Rouge (jeudi 16 nov.)
SciencesPo campus de Reims (vendredi 17 nov.)

Plus d’informations, par ici

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Congrès de l’Union Géographie Internationale 2022 / 18  juillet

Organisation par la commission d’une double session : « Le temps des géographEs – Time for Women Geographers »

Coord : Judicaelle Dietrich et Mathilde Joncheray

Créneau 1 : Exigences politiques : les géographEs face à leur temps – Women geographers facing polical demands – 10:30-12:15   

  1. S’organiser en collectif de géographie féministe en France : selon quel calendrier ? (Judicaelle DIETRICH et Marion TILLOUS)
  2. CollégialE, la géographE ? Retours sur l’effet boomerang grenoblois (Anne-Laure AMILHAT SZARY)
  3. Être femmes en géographie française : quels effets croisés sur les femmes et la discipline ? (Laura PÉAUD)

Créneau 2 : Sortir les femmes géographes de la poubelle de l’histoire (et de la géographie) – Bringing women out of the dustbin of history (and geography) – 12:30-14:15

  1. Lumière sur les femmes géographes (Mathilde JONCHERAY et Delphine MONTAGNE)
  2. Les femmes géographes sur Wikipédia : il est venu le temps des géographEs ? (Delphine MONTAGNE et Mathilde JONCHERAY)
  3. Ecrire l’histoire des géographes françaises au XXe siècle : avancées, limites et perspectives (Nicolas GINSBURGER)

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Rencontres de géographies féministes 2022 / 31 mars – 3 avril

La commission de géographie féministe du Comité national Français de Géographie a organisé pendant trois jours début avril des Rencontres de géographies féministes, dans un superbe lieu près de Limoges. Entre 40 et 50 personnes ont participé aux ateliers, projections, performance théâtrale et lecture de poésie. Elles ont été organisées par la coordination de la commission accompagnée de Marius Chevallier & Gabrielle Saumon (Université de Limoges). Les ateliers étaient les suivants :

– De la libération de la parole à l’énonciation féministe : articuler l’intime et le scientifique

Charline Machin, Florence Mury, Gabrielle Saumon

Tisser des liens par-delà les frontières

Katja Girr, Jenny Künkel, [Marion Tillous]

– Politiser nos bibliographies. Épistémologies féministes et micro politiques de lecture, d’écriture et de citation en géographie

Mégane Fernandez, Marion Sbriglio

– Travailler sur les violences de genre en géographie

Noémie Calixte, Manon Marguerit, [Marion Tillous]

– Le militantisme féministe et queer en Limousin : ce que le territoire fait à l’action collective

Les Affolé·es de la frange, Colleuses de Limoges, FestiMeufs, Pas Sages à Gays, Plannings familiaux du Limousin, SOS Homophobie.

– Pédagogies féministes

Myriam Houssay-Holzschuch, [Laura Péaud]

– Regards de femmes sur une mine : mettre en évidence l’intersectionnalité de l’extractivisme

Frédérique Blot, Raphaël Prouteau

– Autodéfense universitaire : sur/vivre le quotidien et les expériences du terrain

Katja Girr

– Penser nos conditions de travail dans l’Enseignement supérieur et la recherche

Stéphanie Tabois, Marius Chevallier

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Journée d’ateliers de la Commission : « Géographies féministes en pratique »

12 mars 2021

L’enjeu de cet événement a été d’ouvrir un espace d’échange et de partage permettant le développement d’outils communs et la consolidation d’un collectif de géographes féministes en France.

Programme :

9h30-10h : Accueil des participant·es

  • 10h – 10h40 : Introduction de la journée et présentation des commissions de géographie féministe et de géographie critique du CNFG + intervention de Marianne Blidon : Quelle inspiration trouver des géographies féministes à l’international ?

10h45-12h45 : première session d’ateliers

  • Atelier 1 – Quels sont les objets de la géographie du genre, quel est son périmètre ? Quelles sont ses échelles de travail et de réflexion ? Comment développer la recherche dans ce domaine ? (animé par Sophie Blanchard et Amandine Chapuis) – Hybride présentiel et distanciel
  • Atelier 2 – Comment mobiliser les outils des pédagogies féministes dans l’enseignement de la géographie ? Quels nouveaux outils inventer et comment les partager ? (animé par Rachèle Borghi et Emilie Viney) – Présentiel uniquement

12h45-14h : déjeuner

14h-16h : deuxième session d’ateliers

  • Atelier 3 – Quel est l’apport des épistémologies féministes pour la production de connaissance en géographie ? comment bousculent-elles nos méthodologies de recherche et nous aident-elles à les repenser ? (animé par Karine Duplan et Claire Hancock) – Hybride présentiel et distanciel
  • Atelier 4 – Quelles sont les discriminations et les violences de genre que nous subissons au sein de nos espaces de travail (sexisme, cissexisme, homophobie) ? Comment s’articulent aux autres rapports de domination (racisme, âgisme, validisme, classisme) ? Comment les faire reculer ? (animé par Anissa Ouamrane et Marion Tillous) – Présentiel uniquement

NB : Les axes des quatre ateliers correspondent aux quatre objectifs de travail de la commission de géographie féministe. Pour en savoir plus, consultez l’onglet « Objectifs ».

  • 16h15-17h30 : Discussion collégiale de clôture : bilan des ateliers et des besoins d’outils communs identifiés, perspectives pour la mise en œuvre de ces outils et la consolidation d’un collectif de géographes féministes en France.

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Journée scientifique et artistique
Genre et Droit à la viLLe

19 octobre 2018

Espace Aimé Césaire, 6 avenue du Luth à Gennevilliers

Téléchargez le programme

Femmes et politiques urbaines, Gennevilliers, 27 mars 2015

Groupes de travail

Les groupes de travail thématiques ont, pour la plupart, été créés dans la continuité des Rencontres de géographies féministes 2022. Pour tout renseignement ou pour être mis·e en contact avec leurs coordinateur·trices, écrire à : geofeministe – at – cnfg.fr

– GT « Auto-défense face au harcèlement sexiste et sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche »

– GT « Échanges de pratiques de pédagogies féministes »

– GT « Développement des études décoloniales »

– GT « Développement des études trans »

– GT « Tisser des liens à l’international » / groupe commun à la commission allemande de géographies féministes : AK Feministische Geographien

– L’ancien groupe Wikipedia est maintenant affilié à titre principal au groupe wikipedien Les Sans Pages. Pour connaître leurs actualités, obtenir des informations ou poser des questions, c’est par là.